Près de 1 500 plants replantés sur les terres incendiées à Cerbère

Des chênes-lièges, des cistes, des arbousiers… pour que revivent les terres incendiées de Cerbère !

Une première. Près de 1 500 plants vont être replantés sur les terres incendiées à Cerbère grâce à un partenariat entre le Département et l’Office National des Forêts. 

Le geste est minutieux. Carol, agent de culture au sein de la pépinière départementale, prépare les semis de glands de chênes-lièges. “Nous faisons germer les glands. Ensuite, les semis sont mis en culture dans des conditions forestières naturelles afin de donner de futurs arbres”, explique-t-il.
Chênes-lièges, chênes verts, caroubiers, micocouliers, arbousiers, érables de Montpellier, cistes… Près de 1 500 plants, tous issus de la pépinière départementale, ont d’ores-et-déjà été remis à l’Office Nationale des Forêts, l’ONF, pour être plantés sur le massif sinistré par un violent incendie survenu le 16 avril 2023 et ayant détruit près de 1 000 hectares de végétation dans l’anse de Peyrefite et Cerbère. Ces terres portent encore les stigmates, mais plus pour bien longtemps. Les premières plantations ont été réalisées depuis le 1er décembre dernier, grâce à une convention de partenariat signée le 26 novembre 2025 entre le Département et l’ONF*. Une grande première !

Une fierté aussi pour toute l’équipe de la pépinière départementale qui participe ainsi à la restauration écologique, au reboisement de ces terres abîmées. Comme un symbole aussi de ce que notre territoire doit affronter quant à l’évolution climatique et à la nécessaire adaptation du territoire.

“Ces plants ont été sélectionnés pour leur meilleure adaptabilité aux conditions extrêmes telles que les grandes chaleurs et les incendies qui malheureusement risquent d’augmenter sur notre territoire, appuie Cédric Costa, Responsable du service Foncier, Rural, Agriculture et Agroalimentaire au Département. En participant ainsi au reboisement des zones extrêmes, le département participe à la lutte contre le réchauffement climatique, en accord avec la démarche “Labo P.O**” lancée il y a deux ans déjà”.

Une reconnaissance du travail de la pépinière départementale

Comme Carol, ils sont 12 agents au sein de la pépinière départementale à travailler pour repérer les essences végétales d’avenir pur notre territoire.

“Ce travail avec l’ONF fait office d’expérimentation en fait qui a vocation demain à être étendue”, précise Thierry Voisin, Conseiller départemental en charge du Foncier de l’Agriculture au Département. La fierté se lit sur les visages de ces hommes et de ces femmes qui participent ainsi à une belle aventure collective au service de l’intérêt général. Créée dans les années cinquante, la pépinière départementale est une pépite, un écrin à préserver.

“Toute l’année, nous travaillons pour répondre aux besoins en végétaux des services et directions en interne à notre collectivité (collèges, Routes, sites naturels…) ainsi qu’avec les communes et les communautés de communes pour les accompagner dans leurs créations d’îlots végétaux, les conseiller sur le choix des essences. Nous avons obtenu une marque « végétal local », en partenariat avec l’association Arbres et Paysages 66 qui nous fournit des graines récoltées localement “, explique Benoît.

Les projets ne manquant pas : création d’un verger à graines, partenariat avec la pépinière départementale de l’Aude pour gagner en expertise et continuer à œuvrer au service de cette belle solidarité territoriale qui prend racine dans les P.O !

* Projet financé également par le Fond de dotation ONF-Agir pour la forêt.

** Labo P.O est une démarche lancée par le Département pour faire du territoire un laboratoire de solutions d’adaptation au changement climatique.

Plus d’infos sur la démarche Labo PO