BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//hacksw/handcal//NONSGML v1.0//EN BEGIN:VEVENT DTSTART: 20251114 DTEND:20260114 LOCATION:Rue des Archers 66000 Perpignan SUMMARY: Exposition "Vibration" Jie-Yeon Jeon DESCRIPTION: [vc_row][vc_column][vc_column_text css=""]
Le Palais des rois de Majorque accueille dans le cadre d'Expos66, la nouvelle exposition de Jie-Yeon Jeon "Variation" - Peintures et dessins du 14 novembre au 10 janvier 2026Vernissage le vendredi 14 novembre 2025 à 18h30
[/vc_column_text][vc_empty_space][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space][vc_column_text css=""]Une réflexion sur le signe et l'espace
Artiste coréenne, Jie-Yeon vit et travaille dans les Pyrénées Orientales depuis une dizaine d’années.
Depuis toujours, les peintres sont à l'affût de l'instant d'équilibre et de justesse harmonique où se révèle la peinture. Fruits de rapports de forces et de hasards provoqués, de pauses et d'alliance sur le fil, cette quête inlassable détermine l'architecture du tableau.
Parvenue à maturité, la trajectoire de Jeon-Jie Yeon procède de la cristallisation de ces éléments, mais avec des nuances et des glissements structurels et affectifs inattendus, qui en modifient les angles d'approche. Certes, elle n'entend pas représenter, mais donner à voir une image qui se dérobe, souvent se démultiplie, et finalement se dilue dans les textures mouvantes et moirées de ses étendues tantôt couvertes all over, tantôt compartimentées.
Toutefois, en deçà de leur organisation formelle, les surfaces de Jeon-Jie Yeon ont délaissé une certaine mélancolie, si ce n'est un soudain courroux mâtiné d'une douleur rentrée, au profit de la prise de conscience d'autres connotations morales et philosophiques, qui renvoient à des valeurs plus cyruiques et roboratives, que l'artiste revendique dans une acceptation lucide des oscillations de son être intime.
Maintenant, quels que soient les états de sa pensée et les modifications apportées à la résolution de ses problèmes picturaux, des axes fédérateurs demeurent chez elle immuables, ce n'est pas parce que les choses changent qu'elles progressent.
Ainsi décèle-t-on dans ses toiles ou papiers marouflés, un même goût pour le travail méticuleux sur la matière, la monochromie, l'omniprésence du signe ou de la trace, la même volonté de construire, sans nuire à la liberté des échanges.
Ce qui a changé, en fait, mais de manière modulée, c'est d'abord le souci de resserrer les réseaux géométrisant par l'introduction de grilles partagées en carrées symétriques récurrents, où s'inscrivent des essaims de mouchetages à la fois étanches et solidaires, comme autant de fenêtres interdépendantes. Ensuite l'apparition de hautes et larges compositions sinueuses, de nature anthropomorphe, où l'accent est porté sur l'entrecroisement des signes, des rainures, des biffures, et sur la particularité des formes scarifiées qui évoquent parallèlement des ramures végétales, telles des brides d'une peau que Jeon-Jie Yeon ne cesse d'inventorier et de codifier.
En d'autres circonstances, le champ d'intervention tour à tour s'évase, se fluidifie, se voile, se macule ou s'éclaircit, se larde de croix, de grattages, de froissages, de légers séismes, de taches ou de brefs filaments linéaires, qui éveillent l'imaginaire en profilant des territoires en devenir.
De temps à autre mitoyenne de la calligraphie, reflet d'un legs ancestral, cette écriture ne nie pas, par ailleurs, son tribut au monochrome, mais ne s'y soumet pas, tant son contenu participe d'une réflexion d'ordre analytique sur la forme, le signe et l'espace, tout en se tenant au plus près du sentiment. Elle ne repose pas plus sur la gestualité expressionniste, génératrice d'énergies incontrôlées, mais sur l'impact régulé de la main, nourri de fine pellicules chromatiques volontiers écrasées où émergent les caractères matériels des supports, ses pigments, ses accidents, ses réserves, ponctués de coulures, d'éclaboussures, de concrétions, de hachures, qui montrent qu'en dépit de l'autorité du vouloir, l'art découle des impondérables qui lui apposent sa note terminale.
Entre continuité et discontinuité, mais au gré d'une cohérence inflexible, elle nous dit son credo sur un mode qui lui appartient en propre. Avec une ferveur émue, elle n'en finit pas de peindre un monde en perpétuelle renaissance, qui appelle d'infinis prolongements.
Texte de Gérard Xiriguera
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